David Goudreault était présent lors de l’émission Bonsoir Bonsoir pour présenter une nouvelle lettre. Ce coup-ci son texte portait sur la haine. Accompagné d’une mélodie de piano, son message est coup de poing! Il aborde la méchanceté sur les réseaux sociaux et propose des solutions pour que tout soit plus positif: « Les réseaux sociopathes font des chambres d’échos / Où les énormités qu’on n’oserait pas se dire dans le blanc des yeux / Nous enfoncent une poutre dans l’œil / Personne ne s’épanouit dans ces relations d’amour-haine… sans amour / Alors, pour mon dernier tour de piste, avant de faire mon deuil / Je lance un vœu pieux, pour celles qui le veulent, ceux qui le peuvent / Pour les moins atteints parmi nous/ Qu’on ne se pisse plus à la gueule, qu’on crache un peu moins de fiel / T’inquiètes, j’ai pas la tête dans le cul / Mais pas trop de merde dans le cœur non plus / Je ne rêve pas d’un internet nettoyé de ses trolls et de sa cruauté / Mais juste d’une trêve, un 2 secondes de recul / Avant de vomir ses humeurs, sa bile ou ses rumeurs / Juste prendre conscience de la taille de la tumeur qu’on nourrit / Et de l’exemple qu’on donne / On pourrait s’écouter, même si on n’arrive pas à s’entendre ».
David Goudreault et sa lettre à la haine
Je te haine, moi non plus
J’ai seulement lancé un caillou
Comme tout le monde
J’ai pratiquement lapidé personne
Après tout, l’important c’est de participer…
Mais pour inciter à la haine, exciter au mépris
Il y a forcément méprise
C’est toujours par manque de jugement que l’on condamne les autres
Et tous ceux qui gueulent Mort aux cons
Devraient prendre le temps de prendre leur pouls
Qu’on ne partage pas une opinion, ou qu’on se croit porteur de la vérité
On devrait mettre un peu d’eau dans notre vin (dicatif) présent
À force de juger tout le monde, tu risques de tomber sur toi, t’sé…
L’indulgence, c’est comme une brosse à dents, on préfère toujours garder la sienne pour soi
J’ai goûté à la médecine, une médecine qui pratique encore la saignée
OK j’ai couru après, fallait y penser avant
Parfois j’ai été baveux, provocant, désolé
Je le saurai, faut pas se placer sous l’œil de Sauron
Mais je voulais insulté personne, juste donner mon opinion
Je suis artiste à temps plein, faut que je gagne ma vie
Tous les écrivains ne peuvent pas être profs de cégep…
Avec sept millions six cent trente-trois mille vues, j’aurai tout lu
De l’amour en masse, merci, mais aussi de grandes absurdités
« Tes romans sont trop durs, tes poèmes sont trop doux
Tu parles trop vite, pis t’a les dents croches…
Mes meilleures : « T’es un bully-misogyne-sans talent-charogne-pervers narcissique qui place ses fantasmes violents dans ses écrits! »
Euh, non, désolé pour le procès d’intention, mais je ne suis rien de ça
C’est trop pour moi, ouuuuh oui, c’est trop pour moi
D’ailleurs, tant qu’à y être
Ni Safia Nolin ni Marie-Pier Morin ne mérite la mort
Anaïs Favron n’est pas une naine insignifiante
Normand Baillargeon est tout sauf un facho, et personne ne devrait incendier l’UQAM
Même s’il est loin d’être l’élu de mon cœur
Je ne pense pas que Justin Trudeau soit le pire des dictateurs!
Retrouvons notre calme, personne ne mérite d’être traité de cave pour ses opinions
Pour une prise de position, ou une autre
Les réseaux sociopathes font des chambres d’échos
Où les énormités qu’on n’oserait pas se dire dans le blanc des yeux
Nous enfoncent une poutre dans l’œil
Personne ne s’épanouit dans ces relations d’amour-haine… sans amour
Alors, pour mon dernier tour de piste, avant de faire mon deuil
Je lance un vœu pieux, pour celles qui le veulent, ceux qui le peuvent
Pour les moins atteints parmi nous
Qu’on ne se pisse plus à la gueule, qu’on crache un peu moins de fiel
T’inquiètes, j’ai pas la tête dans le cul
Mais pas trop de merde dans le cœur non plus
Je ne rêve pas d’un internet nettoyé de ses trolls et de sa cruauté
Mais juste d’une trêve, un 2 secondes de recul
Avant de vomir ses humeurs, sa bile ou ses rumeurs
Juste prendre conscience de la taille de la tumeur qu’on nourrit
Et de l’exemple qu’on donne
On pourrait s’écouter, même si on n’arrive pas à s’entendre
À porter de lourds jugements, on développe juste le muscle du mépris
Alors sans rancune, sans rancœur, je retourne à mes écrits
Plein d’amour aux téléspectateurs, bisous aux jaloux
Et à toute l’équipe de Bonsoir bonsoir
Un gros gros, merci MERCI!