Simon-Olivier Fecteau a publié un status qui fait réagir plusieurs internautes. Celui qui sera à la barre du Bye Bye cette année a tenu à faire le point sur une intervention qu’il a fait à la radio. Il tenait à rectifier ce qu’il a dit concernant l’affaire Mike Ward et Jérémy Gabriel. Déjà plus de 2000 personnes ont cliqué sur la mention « j’aime » pour ce commentaire de Simon-Olivier.
Je suis allé m’ouvrir la trappe à la radio, et je crois que j’ai mal exprimé mon point.
C’est pourquoi je vais rectifier le tir ici :
Pour ma part, je suis contre le verdict de l’affaire Mike Ward.
Je ne pense pas qu’il aurait dû être coupable.
Cependant, cela ne signifie pas que je suis contre Jérémie.
Au contraire, j’ai beaucoup d’empathie pour lui, et sa volonté de se défendre est tout à fait légitime.Je ne peux m’imaginer la souffrance que ce jeune a vécue s’il s’est fait écoeurer à son école, etc.
Mais, et voici ma croyance fondamentale dans ce cas-ci, c’est au public de décider ce qu’ils veulent entendre ou non.
C’est au public, tout simplement, de cautionner ou non ce type de discours.
Car la réalité est que la blague de Mike Ward va disparaitre aussitôt que personne ne rit.
Pour moi le problème quand l’état se mêle de « ce qu’on peut dire ou non pour des causes publiques » est que le cadre que nous sommes obligés de respecter peut d’une certaine manière nous empêcher d’évoluer et de grandir.
La liberté de pensée, même des pensées plus sombres, est selon moi nécessaire pour être capable de prendre des décisions et se positionner comme peuple.
Mais on ne peut pas se positionner, ou se questionner, ou grandir si une instance plus haute le fait à notre place.
Oui, c’est possible d’être à la fois du côté de Jérémie et de Mike.
Mike a peut-être manqué de compassion avec son gag, mais pour moi, c’est exactement là le fond de son sujet, et c’est la raison pourquoi on trouve ça drôle : La compassion publique est une sorte de spectacle, et en faire la promotion est à la fois vraie, mais y’a un côté fake à tout ça.
Et pour moi, la blague sur Jérémie n’était pas une blague sur Jérémie, mais une blague sur nous même. Sur notre propre paradoxe à endosser, et à avoir de l’empathie, mais en parallèle, à avoir des pensées sombres, obscures, que nous-même n’aimons pas avouer.
Au fond, si on rit à cette blague, c’est une sorte de soupape pour se dire « oui, moi aussi j’ai des pensées tordues de temps à autre »
Mais ça ne signifie pas qu’on n’aime pas Jérémie, ça signifie simplement qu’on est tous pareils, et tous humains.